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Un autre travail en croisant l'écriture,
la dernière partie de la phrase est écrite sur la première, et vice-versa, en tournant le texte d'un quart de tour, la partie plus claire qui se trouve dessous :
avec les traits de crayon.
La phrase est de Paul Klee, dans "Théorie de l'Art Moderne" : "L’œil suit les chemins qui lui ont été aménagés dans l’œuvre."
Il s'agissait ici aussi d'un exercice d'application proposé aux participants à l'atelier d'Avignon.
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Travail toujours en cours, cette fois-ci autour du Roman de la Rose
interrompu par ma fracture du bras, je le reprends péniblement. Il a fait aussi l'objet de l'article sur la dorure à la feuille, ICI
La partie en rouge est située au tout début de cette œuvre du XIIIe siècle, de plus de 20 000 vers, partie que l'on doit à Guillaume de Lorris :
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Le souvenir de cette fête chrétienne est pour moi toujours marqué par les fruits confits. Mes grands-parents maternels habitaient Visan, dans l'enclave vauclusienne. Lors de la cérémonie des Rameaux, nous allions faire bénir ces dits rameaux, mais, comme dans presque toute la Provence, ils étaient garnis de fruits confits.
avant d'être garnis ils ressemblaient à ça,
j'ai trouvé cet exemple sur le site http://esmma.free.fr/mde4/rameaux.htm, qui cite les dernier fabricants de rameaux (à vérifier) à Pennes-Mirabeau : René et Simone Chiappero qui ont arrêté la fabrication en 1999.
Ma grand-mère apportait le rameau chez le boulanger pâtissier qui le garnissait, et le rapportait à la maison où il attendait la messe des rameaux pour être béni.
A Nice http://www.nicerendezvous.com
C'est peu dire que nous attendions avec impatience le moment où nous pourrions enfin ouvrir les sachets et déguster les délicieuses tranches de melon et découper l'orange placée tout en haut. Il n'était pas question d'y toucher avant qu'ils ne soient bénis, c'est cette attente qui sans doute nous a marquées.
Cette tradition ne semble pas avoir perduré. Les rameaux en Provence, comme dans beaucoup d'endroits en France sont des branches de buis, ou de laurier sauce ou encore d'olivier. Les fruits confits sont couteux, cela justifie peut-être l'abandon de cette tradition.
Moi c'est toujours le melon confit que je préfère,
ici fabrication des fruits confits par la confiserie Clavel de Carpentras.
Carpentras, l'autre capitale du fruit confit avec Apt.:
"Les romains déjà conservaient des fruits cuits dans du miel. Au Moyen-Âge des fruits confits apparaissaient sur les tables de banquet. Mais c'est au XVIII et XIXème siècle que la fabrication du fruit-confit devient une véritable source de richesse pour la région. Une quinzaine de fabriques fonctionnaient alors à Carpentras et expédiaient leur production jusqu'en Angleterre. Des centaines de familles vivaient de cette activité, souvent liée à la fabrication de berlingot. Le déclin a commencé vers les années cinquante avec l'apparition d'un fruit-confit industriel, qui devait peu à peu remplacer totalement la fabrication traditionnelle." Sur le site de la confiserie Bono.
De la fabrication des fruits confits sont nés les berlingots : " C'est en 1844 que le 1er berlingot "moderne" fut créé à Carpentras par le pâtissier François-Pascal LONG. Ce pâtissier aurait eu l'idée d'utiliser le sirop d'egouttage des fruits confits, qu'il fit cuire, le parfuma à la menthe et eut l'idée de décorer la pâte avec un sucre blanchi. Il découpa ensuite la pâte encore chaude avec des ciseaux pour lui donner la forme que nous connaissons aujourd'hui." Et c'est le premier pape d'Avignon, Bertrand de Got - Clément V - qui donnera son nom à cette sucrerie.
Les fruits confits garnissent aussi la traditionnelle brioche des rois en Provence :
Article repris de mon blog "Encrer le Monde" pour la partie sur les fruits confits.
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Le premier week-end d'avril dans toute la France sont organisées les journées européennes des Métiers d'Art. A Avignon, elles se déroulent à la Chambre des Métiers, dans l'ancienne chapelle Sainte Praxède,
sur mon blog Avignon états et lieux ICI
Parmi les œuvres exposées, et celles que l'on pouvait photographier sans trop de difficultés, j'ai beaucoup aimé :
- le magnifique boutis réalisé par Nadine Rogeret dans le cadre de l'atelier de courtepointe de Pernes les Fontaines, aux symboles de la Provence. L'une des lauréates 2014 ( le boutis contemporain se porte bien : voir l'article ICI)
- le précieux du gilet réalisé par Isolde K - le Jardin de Couture,
- insectes, l'un des 21 posés sur la très belle grille réalisée par l'atelier Feraud ( je ne les ai pas tous trouvés...) et la cigale sur le boutis,
- métal encore, très belle tête de cheval du au sculpteur David Benoît, et vélociraptor, du à Nicolas Érès, les Arts de fer.
Et enfin, le très beau vitrail réalisé par Agnès Moreau :
vue partielle.
Hier après-midi, dernier jour de cette manifestation, j'ai assisté à sa démonstration de réalisation d'un vitrail à l"ancienne". Seule différence entre un "vitrailliste" et un "maitre verrier" : ce dernier fabriquait aussi le verre, ce que ne fait l'artisan contemporain. Il se procure le verre auprès d'une fabrique et le découpe selon les formes qu'il a choisies pour composer son modèle. Pour la démonstration Agnès Moreau avait choisi une petite composition déclinée dans plusieurs couleurs,
à gauche les exemples, à droite Agnès Moreau ajuste les morceaux de verre à l'aide du plomb sur une planche. Lorsque tous le seront, elle pratique une brasure (la différence avec le soudage est que dans la brasure les matériaux restent séparés et séparables, dans le soudage, ils sont amalgamés). En dernier lieu un mastic liquide sera appliqué pour l’étanchéité. A noter qu'au terme, plutôt disgracieux de "vitrailliste" Agnès Moreau préfère celui de Cueilleur de lumière". http://lescueilleursdelumiere.com/accueil.html
Sur mon blog "Échappées de lumière" je publie une photo qui permet de voir le bonheur du jour recouvert de cuir par Jean Gallon - Avignon -ICI
D'autres démonstrations ont été proposées durant le week-end, que j'ai ratées faute d'avoir su saisir l'information à temps... Pardon à celles et ceux que je n'ai pas cités dans cet article.
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Je reviens un peu à la typographie, héritière de la calligraphie, voir ICI , pour parler d'un phénomène. Et là il s'agit d'un tout jeune garçon, Suvir Mirchandani, un collégien de 14 ans, originaire de Pittsburgh en Pennsylvanie, qui a publié une étude prouvant qu'en changeant de police d'écriture l'état américain pouvait économiser plusieurs millions de dollars. Au lieu du traditionnel Times New Roman, il suffisait d'utiliser la "Garamond"... Et on fait ainsi de substantielles économies d'encre.
"Le collégien précise que «l'encre est deux fois plus chère qu'un parfum français pour la même quantité». CNN a vérifié: un petit flacon de Chanel No. 5 coûte 38 dollars, là où la même quantité d'encre Hewlett-Packard coûte 75 dollars…" http://www.lefigaro.fr
Et c'est justement de la Garamond qu'il était question dans l'article sur Philippe Apeloig. Ce typographe est l'un des défenseurs de ce caractère, du nom du graveur Claude Garamont (vers 1480-1561), le plus parfait selon lui.
"Les Garamond de la famille des Garaldes, par opposition à Humanes et Réales datent du 16e siècle. En rupture avec le dessin des Humanes. Celles-ci sont finalement l'œuvre de dessinateurs qui à l'aide du Pantographe reportaient sur les poinçons un tracé finement exécuté au contraire des caractères Humanes qui pouvaient être encore l'œuvre de scriptoriums, tracés à la plume sur du velin. Au vingtième siècle nous nous sommes retrouvés grâce à la volonté de fondeurs audacieux et plus tard aux courbes de Béziers avec environ 5-6 déclinaisons de l'original dessiné par Claude Garamont." http://paris.blog.lemonde.fr.
Claude Garamont - Wikipedia
Claude Garamont, souvent orthographié Garamond à cause de son pseudonyme, Garamondus, était un graveur, imprimeur et fondeur de caractères français. Le monde est petit !
Le caractère a évolué depuis, redessiné par Francesco Simoncini , la fonderie Stempel devenu plus tard Linotype ; en 1922 par Fritz Max Steltzer à Salfords ; Tony Stan en 1970 dessiné pour International Typeface Corp à New York ; et enfin celui d'Adobe, dessiné par Robert Slimbach à San Francisco en 1988... Voir le dessin de la lettre G plus haut.
Le Garamond sur le site qui lui est consacré par le Ministère de la Culture :
http://www.garamond.culture.fr/Note : Garamont désigne l'homme, en respect à son patronyme et Garamond le caractère d'imprimerie et la police de caractère.
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