• jongleurs :  "tenso" Raimbaut de Vaqueiras

    Seconde interprétation de l'illustration d'un flutiste et d'un jongleur
    d'après le Tropaire de Saint Martial de Limoges XIe siècle ICI
     

    J'ai choisi pour l'accompagner, une "tenso" de Raimbaut de Vaqueiras où le jongleur dialogue avec sa dame de cœur, qui ne veut pas de lui  :  

    "Jongleur, je ne serai pas avec toi, puisque toi tu te soucies de moi, mieux vaudra, par Saint Martin, aller chez le seigneur Opeti, qui te donnera peut-être un roncin, car tu n'es qu'un jongleur."

    Il s'agit de la dernière strophe de cet échange entre le jongleur (Raimbaut") et sa dame. La traduction proposée par J.M. Gravier est extraite de  "A propos de Raimbaut de Vaqueiras" de Suzanne Trompette.

    A noter que le jongleur, alors, est un musicien et un chanteur ambulant. Il y avait déjà des jongleurs dans la société gréco-romaine. Si Raimbaut a débuté comme jongleur, il est un troubadour, de trobar, trouver, celui qui crée et on lui doit bon nombre de poésies du XIIème siècle,  dont certaines ont conservé leur musique. 


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  • La douceur de l'enfance

    Vaison la Romaine 1954

    Sur les photos usées je retrouve cette petite fille qui me semble étrangère et dont j'ai oublié les souvenirs. D'autres les ont fabriqués pour moi, comme sur ces photographies. Déjà je hantais les lieux d'histoire...
    Depuis bien du temps a passé qui a tissé d'autres souvenirs et l'enfance ne m'appartient plus. Je garde cependant cette douceur que les images renvoient et qui efface toutes les difficultés et les peines d'enfant qui sont si peu au regard de celles que la vie nous prépare.

    Je me pose souvent la question du regard des enfants d'aujourd'hui.

     


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  • flutiste et jongleur

    D'après le tropaire de Saint-Martial de Limoges XIème siècle, la plus ancienne représentation d'un jongleur.

     

    flutiste et jongleur

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Source : http://www.limousin-medieval.com/#!tropaire-de-saint-martial/c1mn1


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  • Une de mes fleurs préférées, et l'une de celles que j'ai le plus souvent peint... Et il faut savoir se dépêcher car le lilas se fane vite...

    Lilas

    Le tout premier, alors que je débutais dans la technique de l'huile... il y a bien longtemps...

    Lilas

    le second, peu de temps après et toujours dans la même gamme de couleurs

    Lilas

    toujours à l'huile, mais plus tard, les couleurs ont varié

    Lilas

    le dernier en date, ou presque (*), à l'acrylique, là c'est le jeu de l'ombre et de la lumière qui m'intéressait.

    (*) il y a bien eu des tentatives à l'aquarelle mais non immortalisées par la photographie...

    A noter enfin, que pour le premier je n'avais pas encore acquis le vase, vase qui est un souvenir de Cluny, et que j'ai toujours, un exploit pour moi qui les casse tous...

     Et depuis... "lilas à la manière de Manet" ici

     


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  • Albrecht Dürer Melancolia

    Albrecht Dürer tient une place de premier plan dans mon musée idéal. Il est sans doute l'un des créateurs les plus doués de toute l'histoire de l'art, et son œuvre est d'une exceptionnelle dextérité et dans le même temps d'une grande force.

    Il a particulièrement excellé dans le domaine de la gravure et celle-ci est sans doute sa plus connue. Une précision sans équivalent, Dürer fait flamboyer le gothique allemand au moyen de scalpels. Il est  intemporel car il traite des sujets qui intéressent l'homme de toute éternité et comme ici avec la mélancolie – humeur de la bile noire – il aborde l'ensemble du sujet, toute la symbolique, mais aussi l'attitude, et que dire du chien... Cette image est toujours emblématique, encore aujourd'hui on n'a pas vraiment trouvé mieux pour représenter ce fléau.

     L’illustration est prise dans Wikipedia, ICI, où l'on peut trouver aussi des pistes sur les interprétations de tous les symboles présents dans cette gravure, mais ce n'est pas mon sujet.

    « Melencolia I ou La Melencolia est le nom donné à une gravure sur cuivre d'Albrecht Dürer datée de 1514. Le titre est pris de l'œuvre où il apparaît comme un élément de la composition. Melencolia I est souvent considéré comme faisant partie d'une série, Meisterstiche, comprenant également Le chevalier, la mort et le diable (1513) et Saint Jérôme dans sa cellule (1514). Cette œuvre d'une richesse symbolique exceptionnelle a été l'objet d'un nombre considérable d'études ».

     

     

     


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  • L'artiste signe un autoportrait littéraire en collaboration avec la journaliste Judith Perrignon et que l'on aime ou non l’œuvre de Gérard Garouste, son autobiographie se lit quasiment d'une seule traite, car elle est tout simplement passionnante et formidablement bien écrite.

    Gérard Garouste - l'Intranquille

    Personnellement je ne connaissais de Gérard Garouste, l'homme, que son engagement dans l'association LA SOURCE - voir le site ICI, et je connais peu son œuvre, très complexe et qui me dérange beaucoup. Après avoir lu son autobiographie, je pense comprendre pourquoi et surtout je la découvre autrement.

    Mais si j'ai décidé de publier un article sur ce livre, c'est qu'il donne aussi des clés pour appréhender l'art du XXe siècle, pas toujours facile pour les néophytes. Gérard Garouste est en effet un autodidacte, même s'il a suivi les cours de l’école des Beaux Arts :

    "Moi je sortais du néant. Ma famille rongeait les os d'obscurs tabous. L'école ne m'avait ouvert aucun chemin. Rien ne m'avait été transmis."

    « Nous sommes les héritiers de Rembrandt, Vélasquez, Cézanne, Matisse. Un peintre a toujours un père et une mère, il ne sort pas du néant », disait Picasso.

    Quant à Picasso, qui bientôt allait mourir(*), il avait dévoré l'héritage, il était de ces génies qui tuent le père et le fils. Il avait peint jusqu'au bout et magistralement cassé le jouet. Il avait cannibalisé, brisé la peinture, ses modèles, ses paysages, et construit une œuvre unique. Si je regarde La femme qui pleure, je sais que la tristesse n'est pas le sujet mais l'alibi. Le sujet, c'est l'artiste lui-même...

    Que faire après lui ? Et après Marcel Duchamp qui venait de mourir ? On était en 1968, et nul n'a voulu voir, alors, que la révolution de l'art était terminée, Duchamp en était le point final. »

    J'ai un peu bouleversé l'ordre du texte, en inversant la première et la seconde phrase.

    (*) on se situe dans les années 70. Quinze ans plus tard :

     "L'artiste le mieux vendu aujourd'hui s'appelle Jeff Koon, il a commencé trader à Wall Street, il a su digérer Duchamp et l'objet comme œuvre d'art, Warhol et l'immersion de l'art dans la société de consommation, son atelier a tout d'une entreprise et il n'a aucun complexe à dire qu'il s'intéresse plus au prix de ses œuvres qu'à ses œuvres elles-mêmes. Il est le gagnant d'une époque faible, soûlée de télévision, d'argent de de performances où le métier d'artiste est très prisé. "

    Mais bien sûr l'intérêt majeur de ce livre est de découvrir l'homme, qui accepte de parler de ces crises de délire, de ses tourments, et de sa passion pour la peinture et le dessin qui lui est venue très tôt, alors que rien dans son éducation ne l'y prédisposait. La peinture n'est pas une béquille ni un remède et si l’œuvre de Gérard Garouste est l'une des plus personnelle parmi les artistes contemporains, cet ouvrage permet de comprendre qu'elle est avant tout maitrisée et dominée, construite.

     

    Gérard Garouste et Judith Perrignon
     L'intranquille – Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou.

     


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  • L'artiste n'est pas un miroir
    il ment
    il truque
    il illusionne
    il réinvente
    la vérité
     

     

    Ici une double illusion : Arcimboldo recréait une image faussement réaliste et il s'agit d'une reproduction en sculpture du tableau 'le Feu" -

    Réalisation de M.J. Dumon pour une vitrine: la photographie a été prise in situ, d'où sa qualité médiocre.


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    Roses trémières

    Aquarelle rapide,  d'après un modèle en noir et blanc,
    pris dans un livre que l'on m'a offert il y peu :

    Roses trémières


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