Mélancolie - La voix du mal - Georges de Feure (1868-1943)

Lilou nous a proposé une balade à travers l'art nouveau pour cette fin avril. Alors, oui, bien sûr j'ai été tentée par une reproduction d'un Mucha, pour être précise, l'été, avec cette femme couronnée de coquelicots (ICI), Mucha qui a donné son nom à ce style tant il l'a dominé.

Mais j'ai trouvé cette toile de Georges de Feure à qui l'on doit beaucoup de portraits de « femmes fatales », très en vogue à l’époque. Art nouveau - sur "Rivage de Bohême". Ce portrait est sans doute le plus célèbre.  Je l'ai choisi car j'aime beaucoup ce profil subtil et le vague à l'âme qui a envahi la belle dame.

On lui doit de nombreuses affiches, tout comme Mucha, mais aussi des meubles et des objets de déco.  Il se voit confier par le marchand d'art Siegfried Bing, la réalisation de la façade, ainsi que de la décoration intérieure, du pavillon français de l'art nouveau, lors de l'exposition universelle de 1900. Wikipedia

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 Vos participations en fin d'article

Pour répondre à la suggestion de Lilou pour le thème du week end, les oiseaux, j'avais fait des recherches complémentaires et choisi un oiseau de Pompéi. Mais je reviens à mon choix préalable, même si l'oiseau n'est pas le sujet de la composition, avec l'un des nids de Garouste,

Le centaure et le nid d'oiseaux- Garouste 2013 - Fondation Maegh

Dans l'univers onirique de Gérard Garouste, le nid d'oiseau intervient dans plusieurs œuvres.  Celle-ci qui mêle personnage mythologique, le centaure mi-homme, mi-cheval, et les réminiscences de Tintin, ici le Lotus Bleu avec ce vase, et Milou qui en sort. Les références à Hergé sont elles aussi nombreuses à travers l'ouvre de Garouste.

Mais ici il s'agit du nid d'oiseau, qui est en fait une référence au Deutéronome (22 versets 6 et 7)

« Si par hasard en chemin tu rencontres un nid d’oiseaux, tu chasses la mère, tu prends les enfants, la vie sera meilleure pour toi et tes jours seront prolongés »   site "Voir et dire"

L'hermétisme de cette citation a suscité de nombreux débats et interprétations,  mais ce n'est pas mon propos, plutôt l'occasion de parler de ce que Gérard Garouste a pu en faire, en associant ce fameux nid à des sujets, apparemment, sans aucun lien, ici le centaure, ailleurs un rabbin,  ou encore Saint Hubert. L'artiste aime créer l'énigme, à nous de tenter de la résoudre, ou non, et de nous contenter dans un premier temps des pistes apparentes. Il parait que les phrases cachées dans chacun de tous ses tableaux permettront, à la fin de sa vie, de les résoudre en nous révélant le texte dans son entièreté.
Mais, je ne sais pas si vous êtes d'accord, on s'en fout un peu et nous prenons le côté décalé, onirique, les clins d’œil, et nous nous amusons avec l'artiste.

Lire aussi l'analyse sur le site "Art moderne"  cours du 12 octobre 2015

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 les liens vers les diverses propositions en fin d'article

Cailles, 1944-  Encre et couleurs sur papier - Musée Cernuschi

CHEN Zhifo 陳之佛 (1896-1962)

"une facture minutieuse qui permet une description exacte des animaux et de la nature. Chez Chen Zhifo, ces effets naturalistes sont accompagnés d’une qualité décorative héritée de ses recherches graphiques. Son œuvre de peintre ne sera pleinement reconnue qu’à partir de 1942.

Durant les années d’après-guerre, il continue d’explorer le vaste registre des fleurs et oiseaux, tout en restant fidèle à l’exigeante technique du gongbi jusqu’à sa mort en 1962."

Pour répondre à ce que Lilou nous a proposé comme thème en ce début avril, j'ai choisi cette oeuvre car j'ai eu coup de cœur pour ces cailles,

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Pour illustrer le thème :

La nature renaît, les arbres fleurissent, les insectes butinent, les oiseaux font leurs nids….

et poursuivre dans la série des peintres entomologistes, j'ai choisi cette semaine une huile sur cuivre de Jan van Kessel :

Butterflies, Other Insects, and Flowers by Jan van Kessel, 1659, oil on copper, High Museum of Art Fine art America

J'aime beaucoup la finesse de son travail et ses associations , j'avoue avoir eu beaucoup de mal à choisir parmi ses œuvres.

"Jan van Kessel est un peintre flamand, né en 1626 à Anvers et mort en 1679 dans cette même ville. Artiste polyvalent, il a pratiqué de nombreux genres : études d'insectes, natures mortes florales, marines, paysages fluviaux, paysages paradisiaques, compositions allégoriques, scènes avec des animaux et scènes de genre." Wikipédia

Et son esprit un peu décalé, dans un siècle qui ne permettait pas trop d'écarts, va jusqu'à sa signature, très originale,

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J'ai fait une petite présentation d'aquarelles trouvées sur Pinterest, les auteurs ne sont pas signalés.

Les artistes chinois, de touts temps, ont toujours su magnifier la nature, particulièrement les fleurs et les animaux qui gravitent autour des arbres, insectes comme sur la première, oiseau pécheur comme au milieu, et une multitude d'oiseaux de toutes sortes, toujours bien étudiés. L'originalité des compositions et des cadrages, alliés à la légèreté du trait, nous interpellent, nous occidentaux, qui ne comprenons pas vraiment le sens caché de ces images.

Pour le thème du week-end :

La nature renaît, les arbres fleurissent, les insectes butinent, les oiseaux font leurs nids….

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J'avais choisi ce bouquet pour le vase, notre défi du week end début mars, mais aussi pour la facture très "début XXe", au dessin à la fois précis et évocateur. J'aime beaucoup, même si cela ne révolutionne pas la peinture. 

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Nature morte avec cardon, francolin, raisins et iris de Felipe Ramírez, Musée du Prado, 1628

"Il peint principalement des scènes de chasse, du gibier à plumes et des oiseaux morts."Un genre qui a eu du succès dans cette période. "Il peint également peint une nature morte avec Cardoon, Francolin, Grapes and Iris qui se trouve maintenant au Museo del Prado de Madrid et un martyre de Saint-Étienne pour une église à Séville"

"Ses peintures d'histoire sont également très appréciées". Wikipedia

J'ai choisi ce vase pour répondre au thème de ce début du mois de mars,

Dans un bouquet, lorsque le vase est mis en valeur.

Ici, il ne s'agit pas vraiment d'un vase, mais cet objet précieux met en valeur toute la scène. J'ai craqué aussi pour les iris au rendu tellement soyeux. J'ai un peu oublié l'oiseau pendu sur la gauche.

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Pour le thème de cette fin février, Lilou nous a proposé la danse, et après des recherches assez rapides, je suis tombée sur ce tableau de Toulouse Lautrec,

La danseuse espagnole, 1888 - Collection privée  Meisterdrucke

Est-ce sa robe jaune vaporeuse qui m'a séduite ? Sa posture ? La composition du tableau avec cette diagonale et l'opposition de la danseuse claire et le foncé des feuillages ? Le public présent, mais seulement évoqué ? Tout cela sans doute, et qui a fait que j'ai renoncé aux choix antérieurs. 

Les danseuses espagnoles étaient vues comme exotiques à son époque, mais je trouve que celle-ci ne l'est pas tant que cela, espagnole. Elle est plutôt toutes les danseuses, y compris celles de l'Opéra. Toulouse Lautrec savait charmer et, par ses compositions, attirer l’œil.  Ses œuvres, pourtant bien ancrées dans son époque, sont intemporelles car empreintes d'un grand humanisme. J'ai une tendresse particulière pour son travail depuis que j'ai visité son beau musée à Albi.

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