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Comment la peinture peut contribuer à créer les héros.
Jean-Joseph Weerts, La Mort de Bara (1883). Musée d'Orsay, Paris
Une peinture d'histoire comme les aimait le XIXe siècle. Près d'un siècle après l'événement, Jean-Joseph Weerts réactive le souvenir de ce petit tambour de 14 ans, mort pendant les guerres de Vendée, pour une commande de l’État.
"Sous l'impulsion de Robespierre, la Convention en fait un héros tombé en criant « Vive la République ! » sous les coups des royalistes et lui rend un culte patriotique et civique pendant l'an II, à travers des œuvres d'art et des fêtes. On exalte le sacrifice de cet adolescent. Ce culte rencontre l'adhésion populaire mais cesse après le 9-Thermidor.
Sa mémoire est réactivée sous la Troisième République, qui, mobilisant les arts, l'école, les fêtes, etc. en fait un des personnages importants de la mémoire républicaine française." Wikipedia
Mais ce n'est pas pour ce tableau là que je voulais parler de la mort de Bara, mais pour celui peint par Jacques Louis David et conservé au musée Calvet d'Avignon,
La Mort du jeune Bara Jacques-Louis David 1794 Wikipedia
A l'opposé du premier tableau, David peint un adolescent androgyne, nu, qui agonise seul. Il s'agissait pourtant aussi d'une commande d'Etat, pour une série consacrée aux martyres de la Révolution, mais qui est resté inachevée.
Beaucoup se demandent pourquoi l'adolescent est nu, et certains veulent y voir des symboles. J'avais eu une explication différente, plus prosaïque, lors d'une visite guidée du musée. En fait, il paraitrait que David peignait toujours ses personnages nus en ébauche, puis les habillait ensuite. Je ne suis pas du tout spécialiste de cette période pour affirmer quoi que ce soit. Il n'en reste pas moins que ce tableau est particulièrement émouvant, bien plus que le premier.
Pour le Tableau du samedi sur le thème :
"quand l'Histoire (avec un grand H) s'invite dans la peinture – un « genre » à part entière."
Le samedi, on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà!
Les liens sont sur l'article de Lilou.
« Le thème du tableau du samedi pour les 3 et 10 décembre 2022La Bataille de San Romano - Paolo Uccello »
Tags : Tableau du samedi, Peinture, un peu d'histoire
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Commentaires
bonjour
deux tableau émouvants
deux oeuvres magistrales ,
merci pour la découverte , je ne connaissait pas du tout , et merci aussi pour les explications
bises Fardoise
kénavo
Deux toiles, totalement différente pour ce jeune Bara. La toile de David est effectivement surprenante. J'ai lu ton explication concernant la nudité de Bara, et j'ai fouiné, tu me connais. Voici un lien qui t'en dira un peu plus concernant David.
http://mucri.univ-paris1.fr/le-heros-est-nu/
Bises et bonne lecture - Zaza
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Dimanche 4 Décembre 2022 à 08:41
Merci Zaza. Je comprends mieux pourquoi il en fait un androgyne. C'est vrai que sans écrit de sa main, tout n'est que supposition, la seule chose certaine est que le tableau est inachevé. J'ai eu la chance de le voir, c'est pour cela que j'ai voulu en parler, et il est encore plus prégnant (ce n'est pas exactement ce que je veux dire, mais je ne trouve pas mieux, émouvant est un mot trop faible).
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Deux interprétations du même fait d'histoire. Le premier tableau nous indigne par la brutalité d'adultes sur un adolescent, même s'il est dans les rangs ennemis, et le second broie le cœur à la vue de ce presqu'enfant agonisant, seul et nu, il exprime bien l'horreur de la guerre. Surtout en ce moment où elle ruine un pays et massacre ses habitants non loin de nos frontières.
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Dimanche 4 Décembre 2022 à 08:42
Impossible en effet de ne pas penser à la guerre à nos portes.
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Deux magnifiques tableaux sur la mort de Bara..
J'ai lu le lien de Zaza pour mieux comprendre le tableau de JL David.
Doux week-end bise.
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Dimanche 4 Décembre 2022 à 08:43
Oui, un lien qui permet de mieux comprendre. Malheureusement il est impossible d'être certain pour le jeune Bara. Ce tableau restera avec son énigme, mais tellement beau ainsi.
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Deux interprétations tres différentes sur la mort du jeune tambour autant le premier tient à mettre en avant l'exaltation guerrière autant le deuxième nous met face à cette solitude dans la mort où plus rien ne subsiste de la bataille.
Un tres bon choix pour ces deux tableaux .
Bon week end
Bises
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Je vous propose une promenade à travers mes créations et dans mon cabinet de curiosités.
Ma démarche est placée sous le signe du partage, merci de respecter mes publications et leur caractère désintéressé, et je ferai disparaître toute référence en cas de désaccord de son auteur.Ce blog vient en complément de :"Echappées de Lumière" blogspot -
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En mémoire de Lady Marianne... Déjà 4 ans, le 23 novembre, qu'elle nous a quittés. Elle a fait de ce challenge ce qu'il est aujourd'hui et nous le poursuivrons sous l'intitulé :
"Le week-end, un thème, un tableau"
Chaque week-end nous publions un tableau sur un thème donné pour deux semaines, une manière ludique de découvrir la peinture, et de partager, nous disons pourquoi il nous touche, et quelques mots sur l'artiste.
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entre ces deux tableaux il y a une humanité qui les diffère. La seconde oeuvre montre cette humanité. La mort a fait son oeuvre, laissant exsangue un enfant victime d'une guerre fratricide. Il y a de l'émotion, de la douleur dans cette oeuvre. Elle est humaine tout simplement et elle touche d'autant plus
Bonne journée Fardoise
Tu as ajouté le mot juste qui sépare les deux œuvres : "humanité". Ce qui est drôle, c'est qu'Amande a choisi une même voie, mais que dans son exemple, c'est l’œuvre de David qui est "héroïque".