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    L'art naif, suite : Iracema Arditi

    Rio Sobrenatural & Fleur d’eau - Musée de Laval

     

     

    Iracema Arditi est née au Brésil en 1924 et y est décédée en 2006.

    Elle s'est toujours intéressé aux arts populaires mais ne commence à peindre qu'en 1951. Très vite sa peinture voyage, et elle aussi. Elle expose à Sao Paulo en 1965, puis c'est l'Europe.

    "Iracema Arditi a créé le musée d'art naïf Musée du Soleil (pt) à São Paulo en 1972, musée actuellement situé à Penápolis. Elle reçoit la croix de Chevalier des Arts et Lettres en 1985" Wikipedia

    Le site du musée de  Laval lui consacre un article plus complet, qui analyse ses choix de peintre, il fut dire qu'elle a participé à la constitution des collections de ce musée pour lequel elle s'est enthousiasmée. (voir le lien plus haut) :

    Elle ne peignait qu'à l'huile, car  " c’est une technique qui sait attendre, elle est patiente". La végétation est au cœur de son œuvre aux couleurs intenses.

    Pablo Neruda a écrit dans le poème qu'il lui consacre : "Ce fut comme assister aux premières amours de la terre » (Por Iracema, Pablo Neruda, 1965)."

    Je n'ai rien trouvé sur sa formation. Elle a fréquenté de nombreux artistes, mais, pour autant, a-t-elle reçu une formation ? Est-elle autodidacte ? Est-elle un faux naïf ?  Je ne répondrai pas, pour moi, elle l'est, car son regard reste celui d'un enfant et tout dans ses tableaux respire la paix, la sérénité. Hommes et animaux occupent les mêmes places et la même échelle, ils vivent en harmonie. Si je l'ai retenue, c'est aussi pour son engagement à défendre l'art populaire.

     

     

    L'art naif, suite : Iracema ArditiPour le Tableau du samedi,

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis :" le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà !

    Lilou en ce début d'année "  propose l’Art Naif même si nous l’avons déjà traité, il y a toujours la petite perle à offrir."

     

     Vos participations : Des pépites encore cette semaine  

    Amande Douce

    CovixLyon -Louis Vivin

    Jazzy - Adolf Dietrich

    Kimkat  - des chats jouant, plus classiques que naïfs, mais si mignons. 

    Lilou Soleil  - Michel Allaric

    Marie des Vignes - Pauline Thibodeau Paquin

    Mireille 29 - Séraphine Louis

    Monica-Breiz - Henri Bruel

    Pulsatilla - Dora Holzhandler

    Tortue - Oxana Zaika

    Zazarambette - au Brésil aussi avec Tarsila do Amaral

     

     


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  • Lilou en ce début d'année nous

    "  propose l’Art Naif même si nous l’avons déjà traité, il y a toujours la petite perle à offrir."

    Et c'est vrai que l'éventail est large et s'enrichit tous les jours. Au départ j'avais choisi Niko Pirosmani, à cause du film de Gueorgui Chenguelaia, mais en parcourant la Toile j'ai découvert toute la richesse de cet art spontané, "pratiqué par des gentils" et proche de l'univers des enfants. Lire plus : "Art naïf ou art brut" -  festivalmythicarts.over-blog.com

    Pour débuter je me fais plaisir avec la grosse fermière de Camille Bombois

     

    Exposition "La peinture autrement, pas si naïve" - 2017 L'Humanité

    Fils de bateliers, Camille Bombois nait en 1883 et meurt en 1970. Force de la nature, il gagne sa vie  grâce à des métiers manuels. Après un épisode comme lutteur dans un cirque, il devient ouvrier dans le métro parisien.Il dessine depuis 1899 et  il découvre la peinture avec les peintres de la Butte Montmartre et commence à peindre en 1912. Il expose son travail sur les trottoirs de la place Constantin Pecqueur et il est ainsi découvert par Noël Bureau, puis des collectionneurs. Grâce à eux, il pourra vivre de sa peinture dès 1925. Wikipedia

    Une de ses oeuvres "Before Entering the Ring" est exposée au MOMA

    Pour contrebalancer mon premier choix je présente aussi cette jeune fille de 1920 :

     

    Wikiart

     

     

     

    Pour le Tableau du samedi :

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.

    Le samedi, on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà ! 

     

     

     

    Vos participations :

    Amande Douce - Idrissa Diarra

    CovixLyon - en pause du Tableau du samedi

    Jazzy - Vivin Louis

    Kimkat - Martine Clouet

    Lilou Soleil Denis Carel

    Marie des Vignes - Michel Delacroix

    Mireille 29  Le Douanier Rousseau 

    Monica-Breiz -  d'autres œuvres de Camille Bombois

    Pulsatilla - Ivan Generalic

    Tortue - Sara Catena

    ZazarambetteLe Douanier Rousseau

     

     


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    Assumer le passé et renaître avec Anselm Kiefer

    Fleur de Cendre : huile, émulsion acrylique, shellac et livres brûlés sur toile.

    hommage à " Aschenblume " de Paul Celan - Le Temps

     

    Anselm Kiefer est né dans l'Allemagne en guerre, au milieu des ruines, et son œuvre est intimement liée à la recherche d'une identité allemande, à l'héritage d'une dérive qui a conduit une nation hautement civilisée à la Shoah, jusqu'à  une possible résilience. Lors de l'exposition qui lui a été consacrée par le musée Pompidou en 2017, de grandes toiles introduisaient la couleur, avec notamment ces "fleurs du mal" 

     

    Assumer le passé et renaître avec Anselm Kiefer

    Anselm Kiefer, Böse Blumen (Les fleurs du Mal), 2001-2015, acrylique, émulsion,huile, shellac et résidu d'électrolyse sur toile - détail Flick

     

    La couleur chaude s'introduit comme ici dans l'une des aquarelles:

     

    Assumer le passé et renaître avec Anselm Kiefer

     exposition "From cool to warm" New York 2017 gagosian.com/exhibitions/2017

     

    "What interests me is the transformation, not the monument. I don’t construct ruins, but I feel ruins are moments when things show themselves. A ruin is not a catastrophe. It is the moment when things can start again."—Anselm Kiefer

    Ce qui m'intéresse, c'est la transformation, pas le monument. Je ne construis pas de ruines, mais j'ai l'impression que les ruines sont des moments où les choses se montrent. Une ruine n'est pas une catastrophe. C'est le moment où les choses peuvent recommencer. (Traduction Google)

     

    Lire la suite...


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    Les saturnales

    Antoine François Callet -1783 - Wikipedia

     

    Les fêtes de Saturne telles que le siècle classique se les représentait : 

    "il s’agit de l’évocation de la plus importante fête païenne du monde romain avec des banquets somptueux célébrant la paix et l’abondance. Emmanuelle Brugerolles et Camille Debrabant ont récemment retracé l’historique de la composition de Callet dont on connaît trois projets dessinés, dont deux à l’École des beaux-arts (EBA 7333 et EBA 7334), deux esquisses peintes, l’une à Compiègne, la seconde dans une collection privée. Celle de Compiègne présente de très faibles variantes par rapport au tableau final conservé au Louvre (INV. 3100) et à la tapisserie dont il existe un exemplaire à l’Hôtel de la Marine (GMTT 1068)." Compiegne-peintures :

     

    Les saturnales

    https://compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=25

    les tonalités sont différentes

    Ces grandes festivités correspondaient au solstice d'hiver. Lors de ces réjouissances, les barrières sociales sont gommées, les esclaves sont libres provisoirement, l'ordre des choses est bousculé, les écoles et tribunaux sont fermés, le travail cesse. On offre de petits présents, on décore les maisons de petites figurines et des plantes vertes (du houx, du gui), et surtout on donne de somptueux repas.

    Cela ne vous rappelle rien ?

    Si, sans doute, nos festivités de la fin d'année, ce n'est pas un hasard, car les saturnales ont évolué à travers d'autres fêtes, Noël, les Rois, Halloween, Carnaval, etc...

    Wikipedia

    Pour le Tableau du samedi :

    Les saturnales

     

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.

    Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà ! 

     

     

     Vos publications, bravo pour avoir su illustrer la lumière ! 

    Amande Douce

    CovixLyon

    Jazzy

    Kimkat

    Lilou Soleil  en attente

    Mireille29

    Monica-Breiz

    Pulsatilla

    Tortue

    Zazarambette

     

     

     


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    La fête des lumières en Inde

     

    Sakti BURMAN (né en 1935)
    FETE DE LUMIERE, CIRCA 1984-85 - artcurial

     

    Divali ou Diwali est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours. Le second correspond au premier jour de l'année indienne.  Cette année la fête a été célébrée le 4 novembre. cozynuk

    Sakti BURMAN Wikipedia

     

     

     

     

    La fête des lumières en Inde

     

     

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.

    Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà ! 

     

     

     

    Vos participations sur le blog de Lilou : Les Soleils de Lilou

    j'ajouterai Marie des Vignes et la fête de Samain


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    Martin Drölling, Intérieur de cuisine, 1815 - Musée du Louvre  pour le voir mieux Beaux Arts

     

    Cette scène d'intérieur qui se passe dans une cuisine, n'a rien pour retenir notre attention lorsque nous visitions ce musée si riche en peintures. On peut se demander simplement pourquoi ces femmes sont installées dans une cuisine pas trop bien rangée et pas vraiment confortable. Là dessus je n'aurais pas la réponse. Mais pour ce qui est de l’intérêt de cette toile et pourquoi l'on parle encore d'elle aujourd'hui, ce ne sont pas pour les bonnes raisons.

    En effet, nous sommes ici à la fin de l'Empire, on peut reconnaître la période post révolutionnaire à la tenue des femmes. Et le peintre a utilisé, cela semble confirmé, des pigments fabriqués avec les restes organiques, et pas des moindres, ceux de membres de la famille royale.

    "L’histoire est même attestée par de nombreux documents conservés aux Archives nationales (pièces cotées 03 623). On y lit comment, en 1793, l’architecte Louis-François Petit-Radel est chargé, dans la tourmente de la Révolution française, de disperser les quarante-cinq cœurs de princes et de princesses de la maison de France et des rois Louis XIII et Louis XIV. Pour accomplir sa tâche, l’architecte a vendu les restes funèbres à des peintres amis, tel Martin Drölling, qui en a acheté une douzaine…" Beaux Arts

    J'ai piqué l'idée du titre à celui de l'article qui se nomme "Pourquoi cet innocent intérieur cache une histoire… gore". C'est ainsi que ce tableau a pris une dimension historique. Nous, dans notre XXIe siècle où tout a été bousculé, nous demandons ce que ces pigments pouvaient bien apporter à la peinture elle-même ? Ce serait oublier que l'on utilise encore le fameux « mummie », mais sous forme d'"une chimie d’oxyde de fer, de carbonate de calcium et de kaolin. Garantie sans fantômes !"

     nuancier brun mummie

    A l'origine fabriqué avec des momies broyées, on les utilisait aussi en pharmacopée, ces pigments ont la cote à partir du XVIe siècle. Mais l'histoire ne dit pas si ils étaient fabriqués à partir du bitume ou des momies elles-mêmes.

    "Histoire du pigment brun de momie" Marielle Brie

    Pour en revenir au tableau de Drölling, il en est autrement puisque nous avons la confirmation qu'il peut contenir des restes infimes de princes royaux et des rois Louis XIII et Louis XIV.

     

    Pour le tableau du samedi 

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.

    Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà ! 

     et j'ai respecté le thème suggéré par Lilou : "scènes quotidiennes"

     

     Les participations sur ce thème, très inspirant :

    Amande Douce

    Annie du Chemin

    CovixLyon

    Jazzy

    Kimkat

    Lilou Soleil

    Marie des Vignes 

    Mireille29

    Monica-Breiz

    Pulsatilla

    Tortue

    Zazarambette

     

     

     Au fil des publications, et c'est un peu comme un jeu de piste. Donc si j'ai oublié quelqu'un ou quelqu'une, merci de me le signaler.

     

     


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    Miguel Morgan observateur de son époque

    Berlin 2017

    Ce sont des scènes de la vie quotidienne dans les métros de toute l'Europe que Miguel Moran capture avec son appareil photo puis reproduit en peintures réalistes.

    On peut y lire tous les sentiments, les émotions, éprouvés dans la vie de la ville contemporaine, isolement, lassitude, tous ces instants de vie à la fois partagés et vécus en solitaire.Si ce n'était le titre, rien ne distinguerait ces personnes si semblables, dans des lieux si semblables eux aussi.

    Miguel Morgan observateur de son époque

    Ici, il peint la toile ci-dessus, en vente sur le site en lien.

    "Artiste autodidacte, photographe et peintre, Miguel Moran fait sa première expo lors de « Bruxelles 2000 : Capitale européenne de la culture ». La presse s’intéresse à lui, des articles lui sont consacrés dans les plus grands médias belges, il gagne ensuite la confiance des galeries, et dans la foulée remporte plusieurs concours comme celui du sénat de Belgique à deux reprises ou encore une sélection pour une expo au SMAK (Musée d’art contemporain de Gand)."

     

    kazoart

     

     

     

     

    Miguel Moran observateur de son époque Pour le tableau du samedi selon le thème proposé par Lilou :

    « Les Scènes quotidiennes »

     

     

     

     

     

    Vos participations, avec des choix plus intimistes que le mien

    Amande Douce

    CovixLyon

    Jazzy

    Kimkat

    Lilou Soleil

    Mireille 29

    Monica-Breiz

    Pulsatilla

    Tortue

    Zazarambette

     

    Et encore :

    Annie du Chemin nous présente l'awale, jeu et œuvre d'art

    Pestoune a choisi de parler de Yuichi Ono, le peintre des fleurs,

    et même si cela dépasse du cadre du tableau du samedi.

     

     


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    Le miroir et l'autoportrait

    Marcia peint son autoportrait, enluminure du Maître du Couronnement de la Vierge, connue en France en 1403, figurant dans la traduction de l'ouvrage de Boccace, De mulieribus claris - Bibliothèque nationale de France - Wikipedia

     

    Le miroir est le complice obligé des peintres qui veulent se représenter eux-mêmes, et il leur a fallu du temps pour le faire oublier. Ici nous sommes devant l'un des premiers autoportraits suggéré. Cette enluminure est intéressante à plusieurs degrés, et bien entendu pour cette raison en premier. Mais aussi parce qu'il s'agit d'une femme, en ce début du XVe siècle, cela vaut d'être signalé. Mais aussi pour des raisons techniques, elle nous montre plusieurs pratiques en cours dans la peinture du Moyen-Age, mais aussi certaines innovations. L'artiste utilise des couleurs déposées dans de petits godets, des coquillages qui contiennent les pigments dilués. Jusqu'alors on ne mélangeait pas les couleurs, et là l'artiste utilise une palette. Ce qui suppose qu'elle mélange les tons, même si cela devait rester difficile sur une si petite surface.

     

    Le miroir et l'autoportrait

    Pour le tableau du samedi sur le thème "miroir", proposé par Lilou

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.

    Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà ! 

     

    Vos participations cette semaine : de belles trouvailles

     

    Amande Douce

    CovixLyon

    Jazzy

    Kimkat

    Lilou Soleil

    Marie des Vignes

    Monica-Breiz

    Pulsatilla

    Tortue

    Zazarambette

     

    Pour la dernière quinzaine de novembre Lilou nous propose :

      "Les Scènes quotidiennes . Repas ou jeu cela donne des toiles intimistes ou pas."

    https://lilousoleil.wordpress.com/2021/11/17/tableau-du-samedi-le-theme-3/

     

     


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