-
La Bataille de San Romano - Paolo Uccello
Ce triptyque peint à la détrempe sur panneaux de bois est aujourd'hui dispersé :
Niccolo Mauruzi da Tolentino à la tête de ses troupes - National Gallery, Londres
Bernardino della Ciarda désarçonné (1435-1440) montre la défaite du camp siennois - seul panneau signé
musée des Offices, Florence
La Contre-Attaque de Micheletto Attendolo da Cotignola - Musée du Louvre - France
J'ai choisi cette œuvre de Paolo Uccello car elle est célèbre pour être l'une des premières à introduire la notion de perspective, et pour les mises en scènes autour des chevaux et du jeu des lances. L'artiste florentin est rattaché à la première Renaissance et est l'un des pionniers de la Révolution picturale. On perçoit encore la manière des enluminures(dans les traitement des arrières plans par exemple).
"Ce tableau a longtemps été considéré comme une œuvre de fiction sans rapport avec un quelconque événement historique.
La bataille de San Romano oppose Florentins et Siennois, en juin 1432, à San Romano (it), localité de l'actuelle province de Pise située dans les communes contiguës de San Miniato et de Montopoli in Val d'Arno. La chute de son cheval de Bernardino della Carda, chef de l'armée siennoise, signe la défaite des Siennois et marque la fin des combats.
L'œuvre est vraisemblablement commandée, entre 1438 et 1456, par Lionardo Bartolini Salimbeni (1404-1479) pour décorer, à Florence, la Camera Grande de son palais, ancien Corso degli Strozzi (aujourd'hui Via Monalda). À la fin du siècle, les trois tableaux sont saisis par Laurent de Médicis pour les installer dans son palais, le Palazzo Medici-Riccardi de Florence. "Wikipedia
Les panneaux ont été dispersés au XIXe siècle, comme beaucoup d’œuvres d'art. On peut remarquer que l'état de conservation est différent, et celui de Florence a été restauré
la version restaurée a retrouvé des couleurs claires et vives.
Pour le tableau du samedi,
Le samedi, on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà!
sur le thème :
"quand l'Histoire (avec un grand H) s'invite dans la peinture – un « genre » à part entière."
Découvrir toutes vos publications chez Lilou,
une mention spéciale pour l'humour de Covix
« Comment la peinture peut contribuer à créer les héros. le thème du tableau du samedi pour les 17, 24 et 31 edécembre »
Tags : Tableau du samedi, Peinture, Personnalités, Italie
-
Commentaires
Un bon choix qui éveille mes sens, dont celui de l'observation.
Naissance de la notion de perspective, pas banal dans l'art pictural.
Pas banal et important.
Et j'y vois ce cheval rouge en ruades.
œuvres dispersées ..... C'est comme pour le service de table hérité, chacun s'en va avec quelques pièces de chaque.
Et le service est dispersé à jamais.
À plus. Yann
-
Samedi 10 Décembre 2022 à 12:56
C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à voir. Les chevaux en particulier sont magnifiques. C'est le lot de plusieurs œuvres d'être ainsi dispersées à travers le monde. Ici, on peut encore espérer qu'un jour les musées parviendront à s'entendre pour rassembler les panneaux, ne serait-ce que pour une exposition.
-
Je ne connais pas le tableau mais la région que j'aime tant!
J'aime beaucoup ton choix et tes explications, merci
Bonne journée
Je découvre cette oeuvre et son histoire. Elle est riche en éléments divers. C'est vraiment un jeu de lignes diverses, les lances d'abord, puis le paysage en arrière-plan... Cette étude de perspective a ouvert la porte à un renouveau de l'art, je pense.
Quelle différence entre l'oeuvre restaurée et la partie du triptyque conservé au Louvre qui parait si terne et sombre.
Bonne journée Fardoise
-
Dimanche 11 Décembre 2022 à 10:57
-
belles scénes de bataille
c'est magnifiques ces couleurs , et que de détails à observer
bonne journée fardoise
bises
Une superbe œuvre que ce triptyque , j'aime beaucoup la façon dont les chevaux sont mis en valeur, tant par les couleurs que par leurs mouvements .
Une tres belle découverte pour moi.
Bonne soirée
Bises
C'est étonnant ! Ce qui me fascine ce sont les lances. Dans le troisième tableau elles sont omniprésentes, et très menaçantes. C'est magnifique d'avoir rassemblé ces trois tableaux. Celui de Florence j'aurais dû le voir, mais quand j'y suis allée en 1961 j'avais eu la bonne idée de mettre un short parce qu'il faisait très chaud, on ne m'a pas laissé entrer dans le Musée de Offices
Et je ne suis jamais retournée en Italie. La vie passe trop vite...
Merci pour cet article très intéressant.
-
Dimanche 11 Décembre 2022 à 15:20
C'est triste de n'avoir pas pu entrer dans le musée des Offices pour une histoire de short. Plutôt incompréhensible, dans une église je peux comprendre, mais un musée ??? Autre temps autres mœurs. Je n'y suis pas allée non plus, en étant presque aux portes de l'Italie, je regrette beaucoup aussi. Par contre j'ai du voir celui du Louvre, et il ne m'a pas laissé un grand souvenir, lorsqu'on compare son état à celui des autres, cela se comprend. Lors de ma première visite j'avais été éblouie par les Titien, et ensuite je m'étais moins attardée sur les peintures. Heureusement que nous avons Internet pour voyager.
-
Ajouter un commentaire
Coucou Fardoise,
Il est magnifique ce triptyque ! Quelle bonne idée de l'avoir rassemblé à l'occasion de cet billet. Merci pour tes explications.
Bises et bon samedi - Zaza
Oui, c'est ce qui m'intéressait de rassembler les tableaux. Bon samedi à toi aussi.