• Quand écrire devient un luxe

     

    Au moment des cartes de vœux, la Poste annonce une augmentation historique de ses tarifs :

    • plus dix centimes pour le tarif prioritaire, qui passe de 0.66 à 0.76 €
    • plus  7 centimes pour la lettre verte qui passe de 0.61 à 0.68 € et pour le tarif lent qui passe de 0.59 à 0.66 €

    La raison invoquée : compenser la baisse d'activité. Pas certain que ce soit comme cela que l'on va inciter les gens à écrire d'avantage...

    Pour mémoire lorsqu'on est passé l'euro, le timbre tarif prioritaire affichait 0.46 euros, soit 3.02FF. Aujourd'hui il nous faudrait payer 4.99 F, près de cinq francs... 

    Pour ma part j'utilise surtout le tarif vert, qui  privilégie  le choix d'un autre mode d'acheminement, par voie terrestre et non par avion. En prévision de tous les courriers que je vais de voir envoyer pour notifier mon changement d'adresse, mais aussi des cartes de vœux, j'ai fait le plein de timbres.

    A cause de mon déménagement j'ai du aussi envoyer bon nombre de recommandés, je n'ai pas fait le total, mais cela doit avoisiner les cinquante euros.  Alors, oui,  j'ai un peu la nostalgie de la Poste lorsqu'elle était un vrai service public.

     


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  • Le 26 décembre 2004, lorsque le grand tsunami se déchaîna sur l'océan indien je lisais un recueil de nouvelles de Nadine Gordimer, "Pillage".

     

    Ecrire le tsunami - Nadine Gordimer

    C'est le titre de la première des nouvelles, en voici des extraits :

    «Il y eut en notre temps un tremblement de terre mais le plus puissant jamais enregistré depuis que l'invention de l'échelle de Richter nous permet de mesurer les signaux apocalyptiques.

    Il fit basculer un plateau continental. Ces tremblements provoquent souvent des raz de marée ; ce colosse fit l'inverse, il avala l'océan en une grande aspiration. Le niveau le plus secret de notre monde nous fut révélé : les bateaux échoués au fond de la mer, des façades de maisons... Un regard ébahi courut entre ces choses ; les habitants qui avaient fui leurs maisons effondrées pour les collines maritimes se précipitèrent vers le fond. A la place du fracas et des mugissements qui les avaient terrifiés régnait un pur silence. La salive de la mer scintillait entre les objets... 

    Les gens s'empressèrent de prendre, prendre, prendre... Ils avaient réduit le silence en miette en s'interpellant et dans leurs cris comme ceux des goélands absents, ils n'entendirent pas au loin croître un bruit comme un grand vent. Et la mer ressurgit et les engloutit pour les ajouter ses trésors."

    Cette grande dame,  femme de lettres sud-africaine, prix Nobel de littérature en 1991, nous a quittés en juillet dernier. Elle avait publié ce recueil en 2003 sous le titre original de "Loot". 


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  • Souvenirs d'enfance : la table de Noël

    Chez mes grands-parents à Visan, dans le Vaucluse (*)

    Noël, on le sait se conjugue avec l'enfance et les souvenirs qu'il nous fabrique sont parmi les meilleurs que l'on garde au fond de sa mémoire. Chez mes grands-parents toute la famille se réunissait autour du réveillon, après la messe de minuit, où nous allions tous.  Alors, elle avait vraiment lieu à minuit, après que l'on ait mis dans la cheminée la grosse bûche. Nous les enfants, nous tenions bon dans l'attente du réveillon et sa magie.

    Là il s'agit du lendemain, pour le repas de Noël, le vrai repas familial où nous savourions les spécialités de ma grand-mère, dont les fameuses tartines de grives au genièvre. Je n'ai pas le souvenir que nous respections la tradition provençale des treize desserts. Voir le site de la ville d'Aix en Provence ICI

    Souvenirs d'enfance : la table de Noël

    la table calendale reconstituée ici dans le péristyle de la Mairie d'Avignon par les Huchers de Provence en 2010

    Si nous sortions bien la belle vaisselle, les bonnes bouteilles de vin vieux, la région de Visan en est riche, les mets festifs traditionnels de Noël, volailles, cardons..., on le voit, la décoration était simple. Le sapin ne s'orne que de coton, pour la neige, de clémentines et de bougies que l'on éclairait lorsqu'on était présents pour éviter les incendies.  Rien à voir avec les dérives actuelles, depuis que ces fêtes ont pris un caractère commercial. Pour nous, primait la convivialité familiale, et c'est bien ce qui nous a fabriqué de si beaux souvenirs.

    (*) une autre photo avec ma maman et ma sœur sur mon blog "Échappées de Lumière"  ici

     


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  • La spirale de la vie

     

    "Les variations progressives du rayon combinées avec le mouvement périphérique transforment le cercle en spirale. De l'accroissement du rayon résulte la spirale de vie. Le raccourcissement du rayon amenuise de plus en plus la révolution, et le beau spectacle rétrograde jusqu'au point où il s'anéantit. Le mouvement n'est plus infini, si bien que la question du sens reprend son importance. Celui-ci décide ou bien d'une évasion centrifuge vers une liberté croissante de mouvement, ou bien la soumission croissante à un centre qui finit par tout engloutir.
    C'est là une question de vie ou de mort, et la décision dépend de la petite flèche."

    Paul Klee - "Théorie de l'Art moderne"


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