• La mode de la fraise

    Lilou nous a proposé pour le thème du week-end une promenade dans le pays de la mode, et pour poursuivre ma propre promenade dans l'histoire du vêtement, après les poulaines, j'évoque ici une mode qui nous semble, aujourd'hui, tout aussi contraignante, celle du port de la fraise, cette collerette qui a pris parfois des volumes imposants,

     

    La mode de la fraise

     

    Frans II Pourbus dit le Jeune  - Portrait de Marguerite de Savoie, 1608 Ermitage

     

     Au XVIème siècle, et au début du suivant, la mode est à la fraise, ou collerette, et elle emprunte des formes plus ou moins sophistiquées,  fabriquée dans des tissus plus ou moins simples ou élaborés, comme ici en dentelle. Elle met bien sûr la tête en valeur, et la maintient, posée comme sur un plateau.

    La mode de la fraise

    Frans II Pourbus dit le Jeune  - Louis XIII - 1611 Palais Pitti

    Mais elle a aussi une utilité pratique, celle d'éviter les taches sur les étoffes richement décorées dans lesquelles les costumes étaient fabriqués.  La collerette amovible pouvait se nettoyer bien plus facilement. Il faut dire encore, que de manière générale, la mode était au maintien ferme, surtout dans les classes aisées, et tout le vêtement imposait et rendait possible une posture digne et hautaine. Voir l'article sur le collet du musée des arts décoratifs, décrit ICI.  Le vêtement était un signe extérieur d'appartenance à une classe sociale.

    J'ai découvert cet artiste à propos d'une exposition sur ces fameux tissus,

    "L’Étoffe des Flamands, Mode et peinture au 17e siècle".

    Conçue en partenariat entre les Villes du Mans, de Tours et d’Angers, elle est jusqu'au 22 septembre au musée d'Angers. C'est l'un des tableau de ce peintre qui figure sur l'affiche.

    Frans Pourbus (ou Porbus) dit le Jeune, né à Anvers vers 1569-1570, était un portraitiste réputé de son temps. Peintre de la bourgeoisie, il devient peintre officiel des cours des Gonzague de Mantoue, puis de celle de France, à la suite de Marie de Médicis. Il s'installe définitivement en France en 1599, et acquiert même la nationalité française. Wikipedia

     

    La mode de la fraise

     

    "Le week-end, un thème, un tableau"

    Chaque week-end nous publions un tableau sur un thème donné pour deux semaines, une manière ludique de découvrir la peinture,  et de partager,  nous disons pourquoi il nous touche,  et quelques mots sur l'artiste.

    Vos publications en lien dans l'article de Lilou,

    pour ma part, je m'apprête à rejoindre l'exposition à Valence pour la journée. De bien belles rencontres.

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 22 Juin à 07:38

    Coucou Fardoise.
    Cette mode de la fraise marqua toute une époque de notre histoire.
    Excellents choix pour l'illustrer, bravo !
    Bises et bon samedi - Zaza
    https://zazarambette.fr

     

      • Samedi 22 Juin à 08:09

        Merci, je voulais mettre en avant aussi, les vêtements somptueux de l'époque, aux cours européennes.

    2
    Samedi 22 Juin à 08:24

    Très belles illustrations de la mode de l'époque. Je n'aimerais pas trop porter ces fraises volumineuses!

    Bonne journée, encore un ciel bien triste ce matin

    Bonne journée

    Bisous

      • Samedi 22 Juin à 08:30

        Moi non plus, je ne me vois pas corsetée de la sorte.  Petit rayon de soleil ici, pour le moment. Hier déluges intermittents pour la fête de la musique.

    3
    Samedi 22 Juin à 10:41

    Belle page d'histoire avec ces collerettes  fraises en peintures qui avaient leur utilité

    Excellent choix pour ce thème de la mode

    Bises Fardoise et bon WE

    4
    Samedi 22 Juin à 11:07

     beau tableau 

     c'est trés élégant cette mode  mais bien sur plus trés facile pour nore époque 

     trés belle  trouvaille  pour  ce défit 

     bonne journée  Fardoise 

     bises 

     

    5
    Samedi 22 Juin à 12:04

    Bonjour ,

    Cette fraise a sévi une bonne quarantaine d'années !

    Ce devait horriblement contraignant et désagréable à porter .Certains ont dit qu'au départ le but était de cacher les ganglions dus à une MST très fréquente à l'époque !

    Ceci dit , chapeau pour ceux qui les fabriquaient surtout lorsqu'elles étaient luxueuses et ultra-compliquées !Leur  nettoyage me paraît problématique , surtout à l'époque !

    Sur une très jolie femme , ce pouvait être très joli : on se souvient de Marina Vlady dans la Princesse de Clèves...Sur d'autres , l'effet devait être plus douteux et là , je pense à Henri IV par exemple !

    Je ne connaissais pas ce peintre .Les deux portraits sont très parlants quant aux vêtements et parures et on imagine bien leur toucher empesé ou satiné .Les détails sont très finement exécutés.

    C'est intéressant d'avoir choisi les extravagances de la mode , qui sont de tous temps et auxquelles il nous est arrivé à toutes de succomber!

    Bon week-end !

      • Samedi 22 Juin à 20:26

        Je ne savais pas pour les ganglions. Je ne connaissais pas ce peintre non plus, je l'ai découvert grâce à la publicité de l'exposition. C'est vrai que pour moi mode = extravagance, il me semble que c'est toujours un peu le cas .

    6
    Samedi 22 Juin à 15:26

    Pas  facile à porter.. 

    Je rentre de mon club photo et j'avais  oublié de modifier ma programmation.. 

    avec un peu de retard  participation en ligne... Bon week-end 

    7
    Dimanche 23 Juin à 14:20
    marine D

    C'était très beau et seyant sauf pour le visage joufflu de Louis Le treizième enfant !

    Et quel travail pour les lingères !!!

    J'aimais tant Marina Vlady !

    8
    Lundi 24 Juin à 13:04

    Pauvre femme ! Elle ne devait pas être très "relax" dans une telle tenue ! La fraise n'était pas la moindre des contraintes sarcastic

    Quant à Louis XIII avec sa barboteuse...heureusement le ridicule ne tue pas. Je découvre ce peintre portraitiste qui m'était totalement inconnu ! Merci, Fardoise !

      • Lundi 24 Juin à 16:31

        Un portraitiste qui n'idéalisait pas ses modèles smile L'époque était aux costumes contraignants pour bien monter que l'on ne faisait rien, si ce n'est se pavaner.

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