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Les bijoux : lorsque le trop est l'ennemi du bien avec Hans Eworth
Hans Eworth - Portrait de Marie Neville et de Gregory Fiennes - 1559 - National Portrait Gallery
Ces deux personnages portent leur condition avec ostentation et de nombreux témoignages de leur richesse, contrairement à la dame dont j'ai parlé la semaine dernière (ICI). La société de l'Angleterre d'alors n'est pas la même que celle de l'Italie de la Renaissance.
Il faut dire que le premier mari de Marie Neville, le baron de Dacre, avait été reconnu coupable de meurtre et exécuté comme un vulgaire assassin. La famille a donc connu la disgrâce et c'est la reine Elisabeth qui restituera le titre au fils de Marie, Grégory, 10e baron de Dacre.
Liée aux Tudor, il s'agit d'une des plus grandes familles d'alors, Mary a son portrait en tant que marquise du Dorset sur les murs de l'actuelle chambre du Parlement. On comprend que tous les signes extérieurs de cette puissance sont importants. Wikipedia
détail de la main
On voit bien que tout le vêtement est cousu de perles et d'or et les bijoux sont de très belle facture.
Hans Eworth a peint un autre portrait de Mary Neville Fiennes qui la montre toujours richement vêtue, où son premier mari, Thomas Fiennes, figure en médaillon, ainsi qu'un autre qui la montre plus jeune.
Ce peintre d'origine flamande a fait carrière à Londres sous les Tudor. Il a peint des portraits des membres de la gentry et même d'Elisabeth Ire, ainsi que des scènes allégoriques. Wikipedia
PS, sur mon autre blog j'avais présenté un vêtement exposé au Musée des Arts décoratifs de Paris, et qui lui n'est pas ostentatoire et cependant luxueux "Collet, vers 1570-1580. France ou Italie". Il montre le rôle joué par le vêtement alors, signe extérieur de richesse mais aussi, rigidifié pour imposer une posture.
Le tableau du samedi, pour le thème "les beaux bijoux"
En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedis.
Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Deux mots sur le peintre, et on partage. Et voilà !
Vos participations cette semaine, que vous pouvez retrouver aussi dans l'article de Lilou, sur son blog Les soleils de Lilou,
une mention pour l'article de Marie des Vignes, qui a trouvé un bel exemple sur la page Pinterest de Sabina Hatibović, vous pourrez y voir de très beaux exemples de bijoux, dommage que les sources ne soient pas citées. N'hésitez pas à vous promener à travers ses pages.
PS, je voulais parler de la mode des bijoux archéologiques, mais je n'ai pas trouvé de peinture pour l'illustrer. J'ai donc reporté l'article sur mon blog "historique" ICI
Tags : Tableau du samedi, Pays Bas, Peinture, Grande Bretagne, un peu d'histoire
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Commentaires
j 'aime ce genre de tableau
on y voit la vie des personnages d ' autres époques
c'est souvent mes choix aussi
que certain jugent de mines sévéres , mais c'est le choix du peintre
( beaux bijoux sur cette photo )
bonne journée pour toi
bises
kénavo fardoise
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Dimanche 27 Mars 2022 à 09:01
Comme toi, j'aime ces portraits qui nous montrent la vie autrefois. J'aime bien aussi visiter les musées de vêtements. Je me souviens de la première fois où j'ai vu des vêtements de cette époque d'avoir été frappée par la petite taille des gens, mais aussi par la minceur de leur taille. Le seul qui se détachait était Henri VIII, c'est vrai que de lui je n'ai vu que l'armure, immense !
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C'est une exposition de sa richesse sur soi. Cet excès de bijoux de prix est assez choquant alors que le peuple vivait dans une plus ou moins grande pauvreté.
Mais en fait ça n'a pas changé beaucoup. Même si on évite à notre époque ce genre d'accumulation, les gens très riches et puissants ne manquent pas d'étaler leur luxe.Ceci dit, picturalement c'est d'une grande virtuosité.
Il est vraiment dommage que Pinterest ne soit pas plus exigeant sur les références des publications.
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Dimanche 27 Mars 2022 à 08:56
La société élisabéthaine était corsetée, comme la reine elle-même, du moins en apparence . En cette fin du XVIe siècle les signes ostentatoires de richesse étaient à la mode, quand on sait que l'on était en pleines guerres de religion et leurs massacres - l'Angleterre n'y a pas vraiment échappé, c'est d'autant plus choquant pour nous aujourd'hui. Et oui, les très riches de nos jours étalent aussi leur luxe, mais moins ostensiblement, et je ne pense pas que ce soit parce qu'ils ont honte . J'ai mis le lien vers les pages Pinterest trouvées par Marie des Vignes, car les recherches sont bien référencées par catégories, hélas, il n'y a pas les références. Je ne publie jamais sans mentionner sources et données.
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Austère, collet-monté, rigide... bref rien d'attirant pour notre société J'imagine que ça avait de l'allure chez les Elisabéthains. C'est le témoignage de toute une époque
Bonne soirée Fardoise
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Dimanche 27 Mars 2022 à 09:03
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Une véritable carapace de bijoux, peut-elle bouger ou même respirer?
Un beau tableau en tous cas!
Bonne journée
Bisous
C'est vrai qu'on se le demande, mais cela représente bien la société élisabéthaine. Bonne journée à toi aussi.