• Le peintre Ibrahim Shahda, français d'origine égyptienne, après des études à l'école d'art du Caire, s'établit dans le sud de la France, notamment à Carpentras. Il expose pour la première fois en 1958 à la galerie Arlette Chabaud à Avignon. La même année il remporte le prix de peinture du festival d'Avignon avec "La femme en noir" toujours conservé au Musée Calvet, ainsi que le prix de peinture de la ville d'Aix-en-Provence.

    Ibrahim Shahda 1929 - 1991

    Photographie personnelle, qui n'a pas été prise dans les meilleures conditions

    Il expose ensuite dans le monde entier, et notamment à la galerie Ducastel à Avignon. En 1975 de graves ennuis de santé bouleversent sa vie et sa peinture. Désormais il va peindre en état d'urgence et ses grands portraits en porteront la marque. On pense à Bacon, bien sûr, qui a eu une plus grande notoriété, mais si les visages de Shahda portent la tourmente, elle se fait moins violente, moins dérangeante  que dans les œuvres du peintre britannique.

    En 1999, la MAC'A, Maison des Arts Contemporains d'Avignon, association qui s'est fixé comme objectif de faire connaître et de favoriser la diffusion de l'art contemporain, a consacré son exposition annuelle à l'Espace Saint Louis, à ce peintre, vauclusien d'adoption. 

    Ibrahim Shahda 1929 - 1991

    Avec ces mots en présentation :"Shahda a passionnément aimé ce monde : l'être humain; les objets, les fleurs, certains paysages. C'est leur mystère qu'il essaie de pénétrer, de traduire, dans une approche obstinée, répétée : "cet au-delà des choses de la peinture".  

    C'est lors de cette exposition que j'ai pu découvrir ce peintre et je garderai à jamais dans les yeux l'image de ces grands portraits immobiles et pourtant si vivants qui nous criaient leur être profond à travers la puissance de la peinture de Shahda. Un artiste qui n'a pas la place qu'il mérite.

    A preuve le peu de chose que l'on trouve sur lui sur la Toile, néanmoins une page lui est consacrée ici     http://www.enkiri.com/shahda/shahda_f.html

    et ici la toile "La femme en noir" intégralement : http://www.enkiri.com/shahda/portrait/p_femme_mus_calvet1_f.html


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  • "Le chat" Guillaume Appolinaire

    Le Chat

    Je souhaite dans ma maison :
    Une femme ayant sa raison,
    Un chat passant parmi les livres,
    Des amis en toute saison
    Sans lesquels je ne peux pas vivre.

     

    Le Chat - Guillaume Apollinaire
    Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée
    Bois gravé de Raoul Dufy
    Paris Deplanche 1911
    Reliure de Pierre Legrain
    Un ouvrage présenté dans l'exposition
    "Trésors d'un collectionneur"
    La bibliothèque littéraire de Jacques Doucet
    De Baudelaire aux Surréalistes
    Musée Angladon - Avignon - 2011

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  • En cette période de soldes c'est bien le moment d'agrandir sa collection de chaussures. En cherchant tout autre chose je suis  tombée sur la banque de donnée du musée de la chaussure de Romans, un magasin de chaussures immense et qui couvre tous les siècles, tous les continents... Le rêve lorsqu'on est comme moi collectionneuse. J'entends déjà doucement ricaner dans les chaumières, oui, toutes les femmes le sont.... Cela reste à prouver !

    Chaussure à son pied

    c'est un peu de cela dont je rêve en ce moment, les talons en moins :-)

     

    Cela ne s'explique pas, moi je suis tombée dedans, la preuve :

    Chaussure à son pied

     

     

     

     

     

     

     

     

     une nouvelle paire de chaussures et je passais mon temps à regarder mes pieds.

     

     

     

     

     

     

     

    Le musée de Romans présente, dans ses collections et lors d'expositions comme celle consacrée à  Pierre Yantorny, des chaussures de rêves,  dont même les stars peuvent rêver, 

    Chaussure à son piedMais ce n'est pas tout, l'histoire de la chaussure, depuis l'Antiquité et partout dans le monde est retracée ici, pour en voir plus : http://www.ville-romans.fr/mon-quotidien/culture/165-le-musee-international-de-la-chaussure.htm


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  • J'avais consacré un article à Paul Surtel sur "Encrer le Monde", à propos de l'exposition qui lui était consacrée à la Chapelle du Collège de Carpentras en 2009. Même s'il n'est pas dans l'actualité, pour l'instant, je transfère cet article ici en introduisant une comparaison entre des époques différentes.

    Paul Surtel - peintre et sculpteur

    Né en 1893 à Reuilly (Indre) où un musée expose certaines de ses œuvres, Paul Surtel rencontre sa future épouse à Oran, à l'occasion de l'une de ses premières expositions. Après avoir vécu dans le Quercy, puis à Orange, le couple se fixe à Carpentras où Paul finit ses jours en 1985. 

    Paul Surtel - peintre et sculpteur

    Les bords de l'Ozon à Carpentras - 1970

    Qualifié de "Corot provençal" Paul Surtel est aussi l'héritier de Cézanne, c'est plus net encore dans les natures mortes que dans les paysages, mais  contrairement à Cézanne, il  peignait rapidement, comme dans l'urgence, un ou plusieurs tableaux par jour.

    Ses paysages montrent son aptitude à saisir et restituer les ambiances variables selon les lieux mais aussi selon les saisons.  Les exemples choisis sur le site officiel de l'artiste le montrent.

    Ses portraits et natures mortes, auxquels il se consacre à cause de la rigueur des étés du Comtat qui le poussent à peindre en intérieur ; dépouillées de la lumière parfois écrasante des paysages méridionaux, donnent à voir un aspect plus expressionniste de la peinture de Paul Surtel.

    Paul Surtel - peintre et sculpteurPortrait de son fils Pierre

    Son fils Pierre Surtel est devenu plasticien, son site internet : http://www.pierresurtel.com/

    Le site de Paul Surtel : http://www.paulsurtel.fr/

    Le site du musée de Reuilly :http://www.angelfire.com/country/reuilly/36p10.html

     


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  • L'un des "Contes fantastiques" a pour titre "sur les chats".  Maupassant dit des chats qu'il les aime et qu'il les déteste, qu'ils les aime "avec des brusques désirs de les étrangler"... et de raconter comment enfant, il a regardé mourir un chat pris dans un collet.
    Mais il ajoute, et je ne suis pas certaine que cela fera oublier le début :  "Ils sont délicieux pourtant, délicieux surtout, parce qu'en les caressant, alors qu'ils se frottent à notre chair, ronronnent et se roulent sur nous en nous regardant de leurs yeux jaunes qui ne semblent jamais nous voir, on sent bien l'insécurité de leur tendresse, l'égoïsme perfide de leur plaisir. Des femmes aussi nous donnent cette sensation..."

    Maupassant et les chats

    L'histoire est située dans un lieu où il a séjourné, non loin d'une ancienne commanderie des Templiers dans la vallée du Thorenc, au dessus de  Nice. Il avait été hébergé dans le château des Quatre-Tours et plusieurs nuits durant il eut la visite de" deux yeux de feu" en pensant les avoir vu en rêve.... jusqu'au matin où il trouve à ses côtés un gros chat roulé contre sa joue, alors qu'il venait de rêver d'une belle orientale.
    Il a appris ainsi que "toutes les vieilles demeures de ce pays ont ainsi de longs couloirs étroits à travers les murs, qui vont de la cave au grenier, de la chambre le la servante à la chambre du seigneur, et qui font du chat le roi et le maître de céans.
    Il circule comme il lui plait, visite son domaine à son gré, peut se coucher dans tous les lits, tout voir et tout entendre, connaître tous les secrets, toutes les habitudes ou toutes les hontes de la maison. Il est chez lui partout, pouvant entrer partout, l'animal qui passe la nuit sans bruit, le silencieux rôdeur, le promeneur nocturne des murs creux.
    Et je pensais à ces autres vers de
     Baudelaire (*):

       C'est l'esprit familier du lieu,
    Il juge, il préside, il inspire

            
    Toutes choses dans son empire ;
                 
    Peut-être est-il fée, - est-il Dieu ?"


     
    (*)  Maupassant avait cité plus haut le poème " les amoureux fervents et les savants austères..."


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  • De plus en plus d'ouvrages explorent la richesse des manuscrits médiévaux sur des thèmes précis. Ce petit livre fait la part belle aux chats, avec le mérite de montrer qu'ils sont loin d'être des oubliés. Cet animal de compagnie est  bel et bien là, dans les marges le plus souvent, mais quelquefois aussi dans l'enluminure elle-même. Bien sûr c'est le chasseur de souris qui est le plus représenté, mais aussi l'animal joueur, le chat à sa toilette... Et quelquefois, peu souvent semble-t-il, les représentations sont plus symboliques et le chat devenir un animal  "diabolique" 

    J'ai choisi ces deux chats en ombres chinoises pour illustrer le bas d'une carte:

    "Chats du Moyen-Age" - Kathleen Walker-Meikle - Bristish Library 2011 - Traduit par Laurent Bury - Société d'édition Les Belles Lettres 2013.


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  • "Fatale", est un film de Louis Malle. Juliette Binoche est  cette femme fatale pour qui Jeremy Irons perd la raison.

     Fatale

    Nouvelle Ève, femme vivante, mais libérée et paire comme Lilith, elle ouvre l'urne de Pandore et le savoir anéantit l'homme. L'homme qui n'aime pas se reconnaître en ses faiblesses que la fatalité lui renvoie. Et c'est la chute, la fuite sans fin pour la femme, l'enfermement dans l'enfer.

     Eve la blonde, la blanche, n'en finit plus de tenter l'homme :

    Fatale 1

    Lilith la rousse l'ensorcelle par ses sortilèges,

    Fatale 2

    Qu'elle s'appelle Lolita, Loulou,

    Fatale3

    ou tout simplement Lilith,

    Fatale  4

    c'est bien le même mythe de la femme qui se perd en perdant l'homme.

    Quelle femme peut prétendre être deux : l'épouse,  la blanche (la pure) et la femme de l'ombre (la tentatrice, la femme serpent)  ? 5

    ___________________________________________

    1.   l'Ève d'Autun – belle effrontée pour une église romane.
    2. Lilitu – démon femelle Sumérien
      Pour le détail des mythes qui enferment l'image de la femme dans un rôle plutôt démoniaque vous pouvez consulter Wikipédia, basique, mais clair sur un sujet qui est loin de l'être. La mode du démoniaque est toujours d'actualité, il vous suffit de taper « Lilith » et vous serez convaincus.
    3.  Louise Brooks dans « Loulou » de Pabst
    4. Jean Seberg dans « Lilith » de Robert Rossen
    5. La chanteuse française Eve Angeli pensait pouvoir être cette femme là et devait incarner Lilith au cinéma dans le film homonyme de Jacques Beynet. La sortie était prévue en 2009. C'est surtout le démon femelle que l'on retrouve dans les personnages de Lilith de diverses fictions telles Supernatural ou True Blood.

    NB ; article repris depuis "Encrer le Monde"


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