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    Au départ de ma recherche une œuvre entrevue dans le film "Orgueil et Préjugés" sorti en 2005

    Le voile qui dévoile en sculpture - entre esthétique et prouesse technique

    Raffaelle Monti, A Veiled Vestal Virgin,1847, Chatsworth House, England

     

    et du nom de l'auteur de cette sculpture. Elizabeth Bennet visitant le château de Pemberley tombe, notamment, sur cette statue - La scène a été tournée dans le château de Chastworth, avec, au passage, un anachronisme, Jane Austen ayant situé son roman au tout début du XIXe siècle, mais là n'est pas le sujet. (1)

    Cette œuvre de Raffaelle Monti constitue une prouesse technique en reproduisant dans le marbre la transparence d'un voile qui en fait dévoile le visage. Un procédé utilisé depuis l'Antiquité grecque avec le rendu "mouillé" qui, sous le tissu, dévoilait les formes.

     

    Le voile qui dévoile en sculpture - entre esthétique et prouesse technique

    entre la représentation d'un vêtement quotidien et son simple rendu, la sculpture hellénistique introduit l'esthétique du drapé sous lequel le corps est tout autant dévoilé que voilé. Le drapé devient un constituant à part entière de l'esthétique, accrochant la lumière, rendant le mouvement. 

    Par delà la symbolique du voile, je m'attache ici à cet élément artistique, le voile, en tant que vêtement de la femme, représenté par des hommes...

    Une exception cependant, le fameux christ voilé de Naples

    Le voile qui dévoile en sculpture - entre esthétique et prouesse technique

    sculpture en marbre de Giuseppe Sanmartino, chapelle Sansevero de Naples, Wikipedia

    dans la même veine que la Vestale de Raffaelle Monti, et pour lesquels on peut se poser la question d'un certain maniérisme, la prouesse technique pour la prouesse ?

    Il n'en reste pas moins une forte expressivité héritée du baroque et des "extases" du Bernin.

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  • Enfin, c'était hier, mais il n'est jamais trop tard pour offrir des fleurs...

    Un petit bouquet ça fait toujours plaisir...

     

    J'ai choisi ces pivoines peintes par un artiste d'origine russe mais établi en France, Sergueï Toutounov

     

    Le tableau du samedi - aujourd'hui on offre un bouquet pour la St Valentin...

     

    Cela peut faire un beau bouquet de Saint Valentin - j'adore les pivoines - même si elles ne sont pas vraiment de saison...

    J'aime la douceur de cette toile. L'artiste nous propose une page pour suivre l'évolution de la peinture ,http://www.toutounov.fr/Lesson4.htm

    "Sergueï Toutounov est né en 1958 à Moscou dans une famille d’artistes peintres. Enfant, il suit une formation régulière et systématique du dessin et de la peinture sous l’égide de son père, Sergueï Andréïévitch. Selon l’artiste, il a été son principal professeur. De 1974 à 1980, il étudie à l’Institut d’Art Sourikov à Moscou d’où il sort diplômé en tant que peintre de chevalet. En 1982, il épouse une Française d’origine russe et vient s’installer à Paris. Actuellement il vit dans son atelier à Bussy-en-Othe".

     

    Le tableau du samedi - aujourd'hui on offre un bouquet pour la St Valentin...Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Et voila.
    Vous n'avez pas fait les beaux arts ? moi non plus, on parle d'émotions,
    deux mots sur le peintre, et on partage.

     en souvenir de Lady Marianne

     

    Toutes les participations sur le blog de Lilou

     


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  • Le tableau du samedi cette semaine c'est encore sur le thème de la femme, modèle ou artiste avec les participations de:

      Amande, KimcatMonica Breiz, Turtle

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    Lavinia Fontana et Sofonisba Anguissola ont toutes deux ont été rapprochées dans une exposition au musée du Prado de Madrid :

    "Sofonisba Anguissola et Lavinia Fontana. Histoire de deux femmes peintres"

    injustement oubliées de l'histoire de la peinture.

     

    Deux portraitistes de la Renaissance:  Lavinia Fontana et Sofonisba Anguissola

     

    Deux femmes, deux destins différents mais totalement voués à la peinture.

    "Lavinia Fontana est l'unique enfant de Prospero Fontana  peintre de la contre-réforme très en vogue auprès des papes. Lavinia Fontana se forme dans l'atelier de son père, où elle rencontre les artistes et les mécènes de la ville. 

    À 25 ans, en 1577, Lavinia Fontana épouse un peintre mineur Gian Paolo Zappi d'Imola, qui arrête sa carrière pour devenir son assistant. Après son père, son mari lui trouve ses commanditaires, diffuse et vend ses œuvres. Elle meurt à Rome à 62 ans en 1614, entourée de trois enfants survivants sur les onze qu'elle a mis au monde". Wikipedia

    Sofonisba Anguissola est née vers 1532, à Crémone, dans une famille de petite noblesse.

    "Elle a été l'une des premières femmes peintres à atteindre, de son vivant, les sommets de la scène artistique européenne.  Arrivée en 1559 à la cour d'Espagne de Philippe II, dame d'honneur d'Elisabeth de Valois, professeur de la reine et peintre officiel de la cour jusqu'en 1573, elle peint de nombreux portraits dont ceux du roi, d'Elisabeth de Valois, d'Anne d'Autriche, du poète de Cremone Giovanni Battista Caselli.

    Elle a toujours pratiqué son art comme une activité noble, sans jamais travailler sur commission. Dans le milieu dont elle est issue et dans les cours qu'elle fréquente, elle ne peint pas pour vivre, mais elle reçoit, en contrepartie de ses talents et de ses œuvres, protection, rentes, avantages et cadeaux adaptés à son statut : pièces d'étoffe, objets de valeur, bijoux. "Wikipedia

     

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    Elizabeth Siddal, le modèle des peintres préraphaélites

    John Everett Millais (1829–1896), Ophelia, vers 1851 (détail), image Wikimedia Commons

     

    Cette représentation d'Ophélie est comme prophétique du destin tragique d'Elizabeth Siddal, dite « Lizzie », qui se suicidera comme l’héroïne de Shakespeare,  à l'age de 32 ans.

    "Elizabeth Siddal, dite « Lizzie », naît à Londres le 25 juillet 1829. Elle développe un amour de la poésie très jeune, après avoir découvert un poème d'Alfred Tennyson sur un morceau de journal qui avait été utilisé pour envelopper une motte de beurre. C’est cette découverte qui la poussera à écrire ses propres poèmes. 

    Elle se fait remarquer par l'artiste britannique Walter Howell Deverell, qui s’empresse de relater sa rencontre avec la jeune femme à ses collègues préraphaélites Dante Gabriel Rossetti et William Holman Hunt."

    citation de barnebys.fr/ "La tragique histoire d’Elizabeth Siddal, premier modèle du monde de l’art"

    Lors des séances de pose pour le portrait d'Ophélie,  dans une eau devenue glacée, elle contracte une pneumonie qu'elle soignera avec du laudanum. C'est cette même drogue qui l'aidera à se suicider au cours de sa grossesse. Elle avait lié son destin à celui du peintre Rossetti qui a laissé de très beaux portraits d'elle,

     

    Elizabeth Siddal, le modèle des peintres préraphaélites

     

    Une silhouette élancée, des traits fins, de longs cheveux roux… elle avait tout pour  devenir l'égérie des peintres préraphaélites, un courant artistique que j'aime beaucoup et qui a promu un retour aux idéaux de la pré-Renaissance, aux tonalités claires, vives et chantantes des grands maîtres d'autrefois.

    Lorsque j'ai proposé le thème pour le tableau du samedi :

    La femme en peinture, modèle ou artiste ?

    je n'avais pas encore trouvé ce sujet, et j'ai eu l'heureuse surprise de tomber sur cet article qui me donne l'occasion de citer l'un de mes tableaux préféré, cette Ophélie noyée. Et le destin de cette femme m'a beaucoup émue. 

     

    Elizabeth Siddal, le modèle des peintres préraphaélites

    En souvenir de Lady Marianne qui portait ce challenge nous continuons à parler de peinture tous les samedi, pour voir quels sont les autres choix, rendez-vous sur le blog de Lilou.

    Le samedi,on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Et voila.
    Vous n'avez pas fait les beaux arts ? moi non plus, on parle d'émotions,
    deux mots sur le peintre, et on partage.

    et ici, car il semble que Lilou est en voyage... : Amande,Cendrine, Chimère Ecarlate, Covix, kimkatMonica Breiz, Turtle

     

     


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    Le ski - Lucie LLONG

    Lucie LLong ski alpin

    Pour illustrer le "tableau du samedi" sur le thème des sports de glisse, j'ai choisi cette artiste contemporaine, qui s'est fait une spécialité de représenter le mouvement. Ici la couleur vient encore accentuer l'impression.

    "Lucie LLONG,créatrice, artiste peintre et plasticienne est diplômée en arts plastiques de la Sorbonne à Paris. Voyages, couleurs et rencontres, voilà 3 notions qui ont influencé son travail artistique."  https://luciellong.com/

     

    Le samedi, en souvenir de Lady Marianne, on présente un tableau en quelques mots en disant pourquoi il nous plaît ou nous émeut, ou nous trouble. Et voila.
    Vous n'avez pas fait les beaux arts ? moi non plus, on parle d'émotions, deux mots sur le peintre, et on partage.

    Sur le blog de Lilou

     

     Au départ, mon choix s'était porté sur une oeuvre de Jean Béraud, peintre du Paris de la "Belle Époque" qui représente des femmes patinant... Mais finalement j'ai opté pour un peintre contemporain,  car ils sont trop souvent absents du "tableau du samedi".

     


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    Bien au chaud chez soi, bis, avec Arthur Hacker

     

    Mon premier choix pour le tableau du samedi s'était porté sur cette oeuvre de Arthur Hacker, peintre anglais, (St Pancras, Middlesex, 25 September 1858 – 12 November 1919 Kensington, London). Sa facture est plutôt classique, mais il a évolué entre plusieurs influences. J'aime bien ces deux personnages, oui oui le chat en est un, hypnotisés par le feu, tout à leurs songeries.

    Je pensais que quelqu'un d'autre du groupe (voir ici sur le blog de Lilou)  aurait fait ce choix, je me suis trompée et j'en suis heureuse car je peux le proposer...

     


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    Sur le thème "bien au chaud, dans la maison" proposé cette semaine par Amande Douce, je n'ai pas voulu choisir entre des scènes "chic" et d'autres trop misérabilistes, j'ai donc opté pour un peu d'ironie, avec ce tableau de Jehan Georges Vibert :

     

     

    peintre et dramaturge parisien du XIXe siècle,  ce sont ces scènes dans le genre dixhuitième qui ont fait son succès. Des cardinaux y sont représentés dans leur quotidien, de manière familière. Le thème était alors à la mode.

    Pour le tableau du samedi, sur le blog de Lilou,

    en souvenir de Lady Marianne.

     


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  • Dans un article de décembre 2017 le magazine "Beaux Arts" posait la question :"Pourquoi les bébés de la Renaissance sont-ils si laids", sous ce titre un peu provocateur, Malika Bauwens analyse la représentation des "Vierges à l'enfant", et notamment celle de l'enfant Jésus qui va évoluer progressivement au cours de la Renaissance.

    Le premier exemple, bien choisi, était "la sainte famille" de Jan Cornelisz Vermeyen,

     

    Huile sur bois • 64,3 x 54,5 cm • Coll. Rijksmuseum, Amsterdam • © Rijksmuseum

    L'enfant est représenté ici tel un adulte en miniature, avec toute sa musculature. Le second exemple est 

    La représentation de l'enfant évolue au cours de la Renaissance

    Fra Filippo Lippi, La Vierge à l’Enfant, vers 1465

    Détrempe sur bois • 76,3 × 54,2 cm • Coll. Alte Pinakothek, Munich • © Artothek / LA COLLECTION

     

    L'enfant est plus "mignon", mais est bien trop potelé.

    Alors, maladresse, volonté ? Manque de modèles ? La Renaissance c'est la période où l'art s'individualise, les artistes s'intéressent à la perspective, à l'anatomie et au réalisme. Tout au long du Moyen-Age, hormis les scènes de Nativité, il n'y a que peu d'occasion de représenter des enfants. L'enfant Jésus y apparait sous les traits d'un adulte, car le Christ est un homme dans un corps d'enfant. D'où ces êtres hybrides, adultes, voire vieillards, en miniature, une manière de représenter "la sagesse" divine.

    Depuis la "Renaissance" du XIIe siècle, on s'intéresse d'avantage à l'enfant, à son éducation. Des traités d'anatomie commencent à circuler et la réflexion sur la représentation de l'enfant va ainsi peu à peu évoluer. C'est aussi depuis la fin du Moyen-Age que l'enfant Jésus est représenté nu ou peu vêtu, pour symboliser le mystère de l'Incarnation. L'article note aussi une différence stylistique entre l'Europe du Nord, où les bébés sont plus austères et l'italie qui représentera des enfants plus grassouillets (voir les exemples ci-dessus).

     

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